Être Freelance, Aurélie nous Dévoile sa Recette du Bonheur

Aurélie voulait être freelance. Après une crise existentielle, elle a tout fait pour mettre son plan à exécution. D’abord en quittant Paris pour rejoindre son amoureux en Suède, puis en démissionnant. Elle se met alors à son compte pour retrouver un équilibre, mais surtout gagner en liberté.

Bienvenue Aurélie et heureuse de t’accueillir dans notre belle communauté. Avant de nous raconter ton histoire, pourrais-tu te présenter s’il te plaît ? 

Avec plaisir ! Je m'appelle Aurélie, j'ai 31 ans et je suis originaire de la région parisienne. Il y a environ 6 ans (en 2015), j'ai décidé de m'expatrier en Suède, à Malmö, pour vivre avec mon homme, Simon. Nous nous étions rencontrés en Australie 2 ans plus tôt, lors de mon expatriation d’une année là-bas. Aujourd’hui, nous vivons toujours en Suède et avons fondé une jolie petite famille avec notre fille Élise (3 mois) et notre petite chatte, Leia. Actuellement je suis encore en congé maternité, sinon je suis consultante en marketing & communication digitale à mon compte. J’ai décidé de devenir freelance en 2017, après environ 4-5 ans d'expérience professionnelle dans le même domaine. Une sacrée aventure, dans un pays dont je ne connaissais ni la langue ni les pratiques administratives pour être freelance ! Mais je ne regrette pas, c'était une des meilleures décisions de ma vie!

Que faisais-tu avant d'être freelance ?

Avant de me lancer à mon compte, j’ai toujours travaillé dans le marketing. D'abord en tant que consultante junior à Paris, puis pendant 2 ans à Copenhague, au Danemark, qui se trouve tout près de la frontière suédoise, et donc de Malmö. C’est un contexte très international ! À cette période, j'étais employée, et j'avais cette petite voix en moi qui ne cessait de me rappeler ô combien cela pouvait être chouette d’être à mon compte, de devenir mon propre chef et faire les choses à ma façon. Pour injecter un bon souffle de liberté dans ma vie. 

Comment as-tu décidé de te lancer à ton compte ? 

Sur un coup de folie en 2017, j'ai quitté mon job à Copenhague pour créer mon auto entreprise. L’idée était de continuer à faire ce que je faisais déjà (du conseil en marketing digital), mais en devenant mon propre patron.

En parallèle, lors de mon arrivée en Suède, j’avais créé mon blog et ma page Instagram pour partager mon quotidien d'expat, mes conseils lifestyle, etc. Un side project qui me passionnait et qui fonctionnait plutôt bien, puisque : 

  • je commençais à réaliser des partenariats avec des marques ;
  • à agrandir mon audience ;
  • et à monétiser un peu tout cela. 

Alors, je me suis aussi dit que je pourrais profiter de ma nouvelle vie pour passer plus de temps là-dessus, en parallèle du conseil. C’était comme une petite bulle de bonheur, une parenthèse journalière créative qui me permettrait de prendre mes photos et créer du contenu qui me ressemblait sur les réseaux sociaux et sur mon blog. En bref, à faire ce que j'aimais.

Qu’est-ce qui ne te convenait plus en tant que salariée pour avoir envie de devenir freelance ?

Je pense que c'est une question de personnalité, mais je ne me suis jamais sentie heureuse ni épanouie en tant qu'employée. Le rythme métro-boulot-dodo à Paris d'abord, la hiérarchie, la routine... Et puis, les remarques quand tu quittes le travail à 18 h "ah génial, tu as pris ton aprèm !" alors que tu as déjà passé plus de 10 h hors de ton domicile... Tout ça, très peu pour moi. 

Déjà, en France, j'avais traversé une crise existentielle. M'étais-je trompée complètement dans le choix de mes études? À cette période, j'avais beaucoup hésité entre une école de commerce et une école d'art... Peut-être aurais-je du opter pour la deuxième option ? C'était pour cette raison d’ailleurs que j'étais partie en Australie en 2013. Cette sensation de m'être perdue en route. D'avoir 23 ans, d’être aux aurores de ma carrière et de ne pas avoir envie de vivre cette vie pour laquelle j'avais commencé tout juste à travailler. Comme l’impression de n’en être qu'aux prémices de ma vie active et de ne plus voir le bout...

Quelle a été alors ta décision pour retrouver ton équilibre ? Te sentir épanouie ?

Quand je suis revenue d'Australie, retourner au travail n'a fait qu’enfoncer le couteau dans la plaie. Je n'aimais PAS cette vie. Il fallait en changer et vite. Étant folle amoureuse de mon Simon et ayant une opportunité pour le rejoindre, je n'ai pas hésité une seule seconde. J’ai donc commencé par changer de pays par amour. C'était l'occasion rêvée de faire une pierre deux coups : vivre pleinement notre histoire d'amour et donner une nouvelle impulsion à ma vie professionnelle : un nouveau contexte, un nouveau pays.

Une fois arrivée en Suède, je me suis rendue compte d'une première chose : ce n'était pas le marketing, mon problème, mais plutôt la culture des bureaux à Paris (qui a dû bien changer depuis le Covid avec tout le télétravail, etc. et HEUREUSEMENT !). 

La culture nordique m'a rassurée, je m’y sentais bien et j’aimais ce que je faisais, contrairement à ce que je pensais initialement. J'avais besoin qu'on me donne plus d'autonomie. Par exemple qu'on me donne la possibilité de travailler depuis chez moi, de temps en temps, et aussi qu'on me laisse prendre des décisions, proposer de nouvelles choses. Bref, qu'on me fasse CONFIANCE, tout simplement. Qu'on regarde mes RÉSULTATS au lieu du temps passé devant mon écran... 

J’ai continué et puis un jour, le déclic. Après 2 ans de travail dans mon job, je me suis sentie comme pousser des ailes. J'avais toujours eu envie d'être freelance. Si cela fonctionnait, je savais que cela m'apporterait la liberté dont j'avais toujours rêvé. Alors, je me suis lancée à mon compte. J'ai donné ma démission, sans parachute de sécurité, juste avec quelques économies sur mon compte pour voir venir quelques mois... 2017 allait être mon année ! Un nouveau chapitre à écrire avec toute l’excitation que cela comporte. 

Génial ! Et comment as-tu vécu cette période de transition professionnelle ? 

En mode "aventure" ! Haha. Concrètement, j'avais de quoi "survivre" financièrement pendant environ... allez maximum... 9 mois sans salaire. Mais quand je te dis survivre, c'était vraiment ça. Je mangeais des pâtes et payais mon loyer ! C’était le prix à payer, car  je voulais investir dans mon rêve. Celui d'être freelance. Je m'étais alors donné 6 mois pour dégager un premier salaire. Si j'y arrivais, génial ! Sinon, je me retrouverai un boulot et au moins j'aurais essayé. Pas de regrets ! 

Évidemment à l'époque, je n'avais pas d'enfant donc bien sûr cela n'engageait que moi. Mais pour être sincère, si c’était à refaire en tant que jeune maman, peut être que je n'hésiterai pas non plus. J'essaierai de mettre assez de côté pour essayer. 

Comment ont été les premiers mois en tant qu'auto-entrepreneur ? Comment as-tu trouvé tes premiers clients ?

Je me suis tout de suite mise à la prospection de clients, sur internet mais aussi via des réseaux de freelance. Je participais à des événements de réseautage et rapidement, environ 2 mois après m'être lancée, j’ai trouvé mon premier client. Disons que les choses se sont faites petit à petit. Au début, je ne me dégageais pas un super salaire, mais assez pour continuer à y croire et passer ma première année en tant qu'autoentrepreneur. Puis, très vite, les choses se sont mises en place. J'ai gagné en expérience et j’ai trouvé plus facilement des clients. Tout s’est aligné à mon plus grand bonheur. 

Quelles ont été tes difficultés dans cette récente expérience d’entrepreneuriat ?

Pour être sincère, ma plus grande difficulté a été de travailler en Suède.  Le fait de ne pas parler la langue, ce n'était vraiment pas facile aux débuts. J'ai donc commencé par des missions à distance pour la France, et d’ailleurs, je continue toujours. Il m’a fallu donc quelque temps pour trouver mon premier client suédois. 

L’autre difficulté a été les démarches administratives, surtout en suédois ! Vous imaginez ? La création de l'entreprise, la comptabilité, les papiers administratifs pour la TVA, les rapports annuels, etc. Je peux dire aujourd’hui que cela a été un vrai challenge d'être freelance, en tant qu’expatriée française qui ne connaissait rien à l’entrepreneuriat !

Et aujourd’hui, comment gères-tu cette nouvelle vie de jeune maman avec le statut de freelance ? Es-tu satisfaite de cette vie ?

Oh que oui, j'adore ma vie ! Cela va faire 4 ans que je suis à mon compte, avec les risques que cela comporte et le fait que cela ne soit pas toujours facile, mais cela m'apporte une liberté inouïe ! Et, en tant que jeune maman, c'est juste génial ! Pour le moment, je suis en congé maternité, donc je ne travaille pas pour m’occuper de ma fille. Dès lors que je reprendrai le travail, j'aurai la liberté de mes horaires, de mon lieu de travail, etc. Cela sera beaucoup plus facile pour m'occuper d'elle, aller la chercher à la crèche et passer du temps qualitatif en famille, tout simplement. 

De plus, j’adore mon job. Je me plais toujours autant à travailler aussi bien avec des entreprises suédoises que françaises, voire de d'autres pays. Je suis une consultante nomade qui a cette liberté de travailler d’où je veux. Et en parallèle, je continue à créer du contenu sur Instagram, ainsi que sur mon blog qui évolue avec moi. Aujourd'hui, j'y parle beaucoup plus de mon quotidien en tant que jeune maman.

Es-tu heureuse à présent ? Te sens-tu alignée ?

Je pense avoir enfin trouvé LA FORMULE pour vivre une vie heureuse, et pour cela il fallait être freelance. Pour ma part, quand j’étais employée, je me sentais comme un oiseau en cage. Avec ce témoignage auprès d’Hellosense, j'aimerais vraiment donner à celles, qui se sentent prisonniers d'une routine qui ne leur convient pas, le courage et la force d'essayer. Parce que la liberté n’a pas de prix. 

J’ai aussi envie d’ajouter que malgré tous les problèmes et sacrifices que la pandémie de covid nous a apporté, il y a aura quand même un impact positif : le télétravail est ENFIN accepté et pratiqué largement en France, partout en Europe, et dans le monde. 

Je pense que le fait de pouvoir travailler depuis la maison va aider beaucoup de personnes à se sentir plus libres, et pourquoi pas, à se lancer ? La frontière entre employé et autoentrepreneur est très mince dans ce nouveau contexte de vie, non ?

En tant que freelance épanouie, quels conseils donnerais-tu à une personne en quête de sens qui souhaiterait se lancer ? 

Ayez confiance en vous, et laissez votre petit grain de folie s'exprimer. Vous êtes capable de tout, pourvu que vous vous en donniez les moyens. Demandez autour de vous. Renseignez-vous auprès de personnes qui font ce que vous aimeriez faire. Apprenez. Formez-vous. Avec tous les moyens qu'Internet et le monde mettent à notre disposition aujourd'hui, tout est possible... je trouve que la vie est trop courte pour faire quelque chose qui ne nous plait pas au quotidien. Et une vie, on n'en a qu'une ! Autant la vivre en essayant d'être au plus près de ce qui nous fait vibrer, chaque jour. 

Alors mon message : écoutez-vous, VOUS seule, tout au fond de votre cœur, et lancez-vous ! Décidé de me lancer pour être freelance a été la meilleure décision de toute ma vie !

Aurélie Toro

Freelance Digital Consultant / Content creator 

Instagram : plumedaure / Blog : www.plumedaure.com

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Anne-Claire Gigant Le Nué

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