Reconversion en mandataire immobilier : pourquoi je ne recommande pas ce métier

Je ne peux pas dire que je recommande une reconversion en tant que mandataire immobilier. Bien sûr, cette affirmation peut surprendre car les commissions semblent très attrayantes à première vue. Mais derrière les chiffres séduisants se cache une réalité économique et temporelle bien plus complexe, que je vais vous détailler ici en toute transparence.

Attention : je ne dis pas un mauvais métier, je partage juste les raisons qui m'ont poussées à arrêter et qui sont des raisons personnelles.

Aussi, j'ai décidé d'arrêter car j'avais en tête un autre business qui m'appelait depuis longtemps, dont je vais parler dans un prochain article.

Mandataire immobilier : un taux horaire finalement très faible

Si l'on regarde les chiffres, le taux horaire réel d'un mandataire immobilier est en réalité très faible. Pour mieux comprendre, décortiquons ensemble ce qu'implique concrètement l'encaissement d'une commission.

Pour faire une seule vente, donc une seule commission, voici ce qu'il faut en moyenne :

• 15 estimations de biens : environ 40 heures au total, sans compter le travail préparatoire conséquent (appels de pige, démarchage auprès des commerçants locaux, déplacements divers).
  
  
• 4 mandats qui ne seront jamais vendus (ce qui fait que 11 estimations seront faites sans avoir le bien à la vente) : plusieurs dizaines d’heures supplémentaires (visites, rendez-vous avec vendeurs et acquéreurs, relances téléphoniques, négociations, suivi administratif complexe).
  • Sur 10 ventes, 1 à 2 vont sauter avant d'aller jusqu'à la signature définitive. Encore de l'énergie dépensée (argent et temps) pour aucun résultat.
    
    

Cette charge de travail conséquente fait considérablement chuter le taux horaire réel perçu.

Je le savais mais je ne pensais pas que l'écart serait aussi important.

Une rémunération beaucoup moins attractive en réalité

Bon, on le sait. En France, les charges sont énormes. J'ai eu plusieurs sociétés (restaurant, tabac, marchand de biens) et je sais que chiffre d'affaires n'est pas égal au bénéfice. Mais là, il y a aussi la société que nous représentons qui mange 1/3 de notre commission.

Prenons un exemple concret :

Pour une commission annoncée à 10 000 € (donc perçue à cette valeur par nos clients) :

• Le mandataire immobilier perçoit en réalité environ 69% de cette somme, car IAD prend 31% soit 6 900 €.
• Sur ces 6 900 €, il convient encore de retrancher 20 % de TVA (soit 1 380 €), ce qui laisse un montant net d'environ 5 520 €.
• À ces 5 520 €, on doit ensuite retirer tous les frais inhérents à la profession :
  
  • Mensualité à verser au réseau immobilier (environ 200 €).
  • Frais de déplacement très fréquents et élevés.
  • Repas réguliers pris à l’extérieur.
  • Frais de comptabilité
  • Coûts liés à l'organisation d'événements et aux invitations de prospects lors des réunions de présentation du réseau.

Ainsi, au bout du compte, le revenu réellement disponible est bien inférieur à ce que la plupart des gens imaginent.

Imaginons que l'on fasse une vente par mois, ce qui est honorable.

Mandataire immobilier = instabilité financière récurrente

Encore une fois, je ne vais pas dire que je l'ai découvert en démarrant le métier. J'avais pleinement conscience de ce désagrément. 

Le métier de mandataire immobilier implique une irrégularité forte des revenus. Sans la réalisation d'au moins une vente par mois, il devient difficile, voire impossible, de se rémunérer correctement.

Beaucoup de professionnels débutants ou reconvertis sous-estiment cette réalité : même avec un investissement personnel important, de nombreux contacts n’aboutissent pas, rendant l'activité précaire et stressante sur le long terme.

Conclusion : bien réfléchir avant de se reconvertir comme mandataire immobilier

Je ne cherche pas à décourager toute tentative de reconversion professionnelle en immobilier. Mais il me semble crucial d'être conscient des réalités du métier : des revenus irréguliers, un taux horaire faible, une pression importante, et beaucoup de travail qui n'aboutit pas forcément à des revenus.

Si vous envisagez sérieusement ce métier, prenez le temps d’échanger avec plusieurs mandataires immobiliers en activité pour comprendre précisément la réalité économique et quotidienne. C’est la clé pour éviter toute désillusion et mener à bien une reconversion réussie, en toute connaissance de cause.

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FAQ mandataire immobilier

Que penser du réseau IAD ?

Pour le coup, ceci est mon avis 100% personnel. J'ai longuement hésité entre Safti et IAD. Après avoir été chez IAD pendant 3 mois, je peux dire que le réseau est top. Il y a des pôles de formations de partout en France qui sont utilisés en espaces de coworking. Chaque mandataire paie selon le pôle entre 20 et 30€ par mois. Ce qui permet d'avoir un bureau pour pas cher.

Ensuite, les formations sont assez qualitatives, mais rien ne vaut le terrain. C'est là qu'on arrive au point suivant qui pour moi est crucial.

Pour finir, si j'ai un conseil à donner, c'est de choisir un.e parrain/marraine qui a des résultats mais aussi qui a prouvé le fait qu'il/elle sait transmettre ses connaissances. Car il y a une grande différence entre savoir vendre et savoir transmettre son savoir.

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Quel réseau de mandataire immobilier choisir ? IAD, Safti, BSK ou autre ?

Comme précisé dans la réponse précédente, je pense que c'est le parrain ou la marraine qui va faire que vous allez réussir en tant que mandataire.

Tous les réseaux se valent à quelques différences près. 

Après le choix de la personne qui va vous accompagner, le 2ème critère sera de choisir le réseau qui va vous laisser le plus gros pourcentage de commissions.

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Conseils avant de démarrer une activité de mandataire immobilier

Premièrement, avoir un fond de sécurité de 6 mois. 

Ensuite, choisir la personne qui va vous accompagner et former lors de vos débuts.

Et enfin, demandez vous si vous êtes ok pour dépenser énormément d'énergie pour avoir 0 résultats.

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Lisez cet article, si vous envisagez une reconversion professionnelle.

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