Ça y est, c’est décidé ! Tu veux te lancer en tant qu’auto-entrepreneur. Être ton propre patron, organiser tes journées comme tu le souhaites, ça te fait rêver. Tu as envie de liberté ! Mais par où commencer ? Comment démissionner et renoncer à ce CDI confortable ? Quelles aides financières peux-tu obtenir pour démarrer sereinement ton activité ? Voyons ensemble les différentes étapes pour quitter un CDI et créer ton entreprise.
Avant de commencer l'article : Je réalise en ce moment un défi sur 90 jours et je le documente en envoyant une newsletter tous les dimanches. Lors de ce défi, je crée un blog et je vais essayer de gagner mes premiers € avant la fin du défi.
Début le 1er Juin. Tu peux suivre l'aventure ici
Devenir travailleur indépendant peut représenter un risque. En effet, cela implique des changements financiers et organisationnels. Il faut donc être sûre de soi et de son projet avant de vouloir quitter un CDI. Ainsi, ne te précipite surtout pas et ne démissionne pas sur un coup de tête. Voici quelques pistes à suivre avant de te lancer comme auto-entrepreneur.
Avant toute chose, il faut trouver l’activité que tu souhaites exercer : rédactrice web, assistante virtuelle, coach, naturopathe… Pour t’aider dans ta transition, voici une liste avec 34 idées métiers pour changer de vie. Si tu travailles déjà dans le secteur visé, tu peux te lancer plus facilement. Par contre, si c’est une reconversion professionnelle, il peut être nécessaire de te former. Des formations sont disponibles en ligne ou en cours du soir. Certaines peuvent être financées via ton CPF. Tu peux les suivre après ton travail ou le week-end.
Pour la plupart des salariés, il est également possible de créer une entreprise en side project avant de quitter un CDI. C’est l’occasion de tester le métier et de savoir s’il te convient. Il faut par contre vérifier dans ton contrat si une clause te l’interdit ou pas. Attention, les fonctionnaires ne peuvent pas, en principe, ouvrir une entreprise.
Une fois que tu as trouvé le projet professionnel idéal, il faut s’assurer que ton idée est viable. Pour cela, il est recommandé de créer un business plan. Il te permettra, notamment, d’étudier la concurrence, de connaître les attentes de tes clients, de calculer ton budget et tes tarifs. Ces informations t’aideront à choisir le statut juridique de ta future entreprise. Veux-tu être micro-entrepreneur, entrepreneur indépendant ou dirigeant salarié ? Chaque statut peut avoir des avantages et des inconvénients selon tes besoins professionnels. Si tu ne sais pas comment t’y prendre, voici un programme avec une expert pour t’accompagner et te conseiller : Créer un business rentable.
Tu as donc trouvé ton futur métier et ton projet est cohérent. Maintenant, il faut se pencher sur ta vie personnelle. Tu dois penser à tout ce qui va changer lorsque tu seras à ton compte. Par exemple, une fois que tu auras quitté ton CDI, les banques t’accorderont plus difficilement un crédit pour un achat immobilier. En effet, elles ne prennent en compte que 50 % de ton chiffre d’affaires et refusent généralement le prêt pendant les premières années d’activité. Le problème est le même si tu souhaites avoir un enfant bientôt. Réfléchis bien à tes finances. Le congé maternité est très différent en tant qu’auto-entrepreneur et surtout pendant les trois premières années. Ce sont donc des éléments à considérer avant de démissionner.
Maintenant que ton projet est prêt et que tu veux te lancer dans le monde de l’entrepreneuriat, il est temps de penser à la meilleure façon de quitter ton CDI. Plusieurs possibilités s’offrent à toi :
Certaines sociétés permettent à leurs salariés de suspendre temporairement leur contrat de travail. On appelle cela un congé pour création d’entreprise. C’est la solution idéale si tu n’es pas sûre de la viabilité de ton projet ou si tu veux tester l’entrepreneuriat avant de tout quitter.
Ce congé dure un an maximum et peut être renouvelé une fois. L’inconvénient est que tu ne touches pas de salaire ni d’allocation chômage pendant ce temps-là. Une fois que ce congé se termine, tu peux réintégrer ta société ou rompre ton contrat de travail. Si tu souhaites arrêter l’entrepreneuriat et retourner dans ton ancienne entreprise, tu ne retrouveras pas forcément ton poste précédent. Par contre, tu récupéreras des tâches et une rémunération au moins équivalente.
Une autre solution assez similaire est le passage en temps partiel pour création d’entreprise. La différence avec le congé est que le contrat n’est pas suspendu, seul le nombre d’heures est diminué. Cela peut être une bonne alternative pour un lancement en douceur.
La meilleure solution pour quitter un CDI sereinement afin de devenir auto-entrepreneur est de signer une rupture conventionnelle. Elle s’apparente à un licenciement et donne droit à des allocations chômage. Des aides à la création ou à la reprise d’entreprise peuvent également être attribuées. Il y a notamment l’ACRE qui diminue les charges sociales pendant 12 mois et l’ARCE qui permet de percevoir 45 % du montant des droits ARE en un seul versement au début de l’activité. Attention, il faut être inscrit à Pôle Emploi avant d’ouvrir son auto-entreprise pour pouvoir en bénéficier.
Les employeurs ne sont pas obligés d’accepter une rupture conventionnelle. Ce n’est pas forcément avantageux pour eux, car cela implique de payer des indemnités de fin de contrat. Il faut donc préparer de bons arguments avant de faire la demande. Si tu t’entends bien avec ta hiérarchie, tu peux raconter les raisons personnelles de cette demande. Sinon, tu peux mettre en avant les points positifs pour eux. Par exemple, expliquer que ton poste n’est plus utile pour l’entreprise ou que tu n’es pas à la hauteur des attentes. Tu peux aussi proposer d’effectuer un préavis plus long afin d’avoir le temps de trouver un remplaçant et de le former.
Si tu arrives à obtenir une rupture conventionnelle, les indemnités suivantes sont prévues par la loi ou la convention collective de la société :
Pour t'accompagner dans cette mission, contacte dès-maintenant notre coach experte ex Juriste RH / ancienne avocate au barrreau de Paris
En principe, la démission ne donne pas droit aux allocations chômage. Seuls les salariés involontairement privés de leur emploi peuvent en bénéficier (licenciement, fin de CDD, rupture d’un accord commun, etc.). Cependant, certaines exceptions spécifiques peuvent permettre d’être indemnisé par Pôle Emploi lorsqu’on souhaite quitter un CDI :
Ce deuxième cas n’ouvre pas automatiquement les droits aux allocations chômage. Il faut respecter certaines conditions pour en bénéficier :
Si ces critères sont réunis, tu dois demander un conseil en évolution professionnelle (CEP) avant de démissionner. Le CEP t’accompagnera dans la démarche et si ton projet est accepté, tu disposeras de 6 mois pour t’inscrire à Pôle Emploi. Pour plus d’informations sur le sujet, voici un article détaillé sur la démission pour reconversion professionnelle.
En cas de démission sans raison légitime, il est possible de solliciter un examen de sa situation personnelle 121 jours après la fin du contrat.
En bref, tu l’auras compris, il faut du courage pour quitter un CDI dans le but de devenir auto-entrepreneur. Cela comporte en effet des risques que tu dois mesurer. Mais, si tu as bien tout préparé, il n’y a pas de raison que cela ne marche pas. Il ne te reste, alors, plus qu’une chose à faire : choisir ta date de départ. Découvre dès maintenant notre Pack Je me Lance, pensé justement pour répondre à tes questions avec des experts pour t'accompagner dans ton projet. Le moment parfait n’existe pas, il dépend de ta vie personnelle, de ton état d’esprit et peut-être même de ta santé mentale et physique. Mais comme dirait Johann Wolfgang von Goethe : « Quoi que tu rêves d’entreprendre, commence-le. L’audace a du génie, du pouvoir, de la magie. »
Alexia Daquin
Rédactrice web