Ophélie a su se poser les bonnes questions et rebondir. Après plusieurs expériences professionnelles et un coaching Ikigai, elle a pris le temps pour faire un réel travail d'introspection afin de comprendre ce qui l’animait. Quelles étaient ses valeurs, ses besoins ? Pour apprendre à s’accepter, écouter son cœur et vivre enfin la vie telle qu’elle le souhaitait.
Bonjour, je m’appelle Ophélie BLANC et j’ai 30 ans. Je suis née dans la Drôme où j’ai passé les 18 premières années de ma vie dans un tout petit village de la Drôme provençale. Mes parents étaient éleveurs et fabricants de fromage de chèvre. Très vite, j’ai pris mon indépendance en partant vivre à Lyon pendant 5 ans, avant de me réinstaller en Provence en 2017. Aujourd’hui, je vis à Valréas, dans le Nord du Vaucluse, où je développe mon entreprise depuis bientôt 1 an.
Mon activité consiste à gérer la mise en conformité de l’accessibilité handicapée et de la sécurité incendie des établissements de mes clients. Je travaille pour toutes sortes d’activités : restaurant, boulangerie, hôtel, salle de séminaire, Mairie, constructeurs… tout établissement recevant du public (ERP).
Mon parcours scolaire a été très court parce qu’assez rapidement, j’ai eu envie d’intégrer le monde du travail. Après une 1ʳᵉ année de fac de droit à Lyon, je souhaitais me spécialiser dans l’immobilier. Or ce diplôme a été annulé, j’ai donc poursuivi mes études en BTS Professions Immobilières en alternance, tout en travaillant dans une agence immobilière à Montélimar. À la fin de mon BTS, je suis repartie à Lyon faire une licence professionnelle dans une autre agence qui m’a alors proposé un CDI. J’y suis finalement restée 5 ans, durant lesquels j’ai appris « sur le tas » le métier de consultante en immobilier d’entreprise. J’ai adoré ce métier et cette période de ma vie professionnelle.
Mais, en 2017, j’ai ressenti le besoin de me rapprocher de ma région natale, la Provence. Pour cela, j’ai décidé de me lancer à mon compte en démarrant une activité de mandataire indépendante en immobilier. Après deux ans et demi, il y a eu des changements dans ma vie personnelle. Une séparation, ainsi que la vente de ma maison, m’ont amené à me poser des vraies questions.
J’avais besoin de réponses et c’est à Hossegor que je suis venue les chercher. Il me fallait prendre le large… J’ai décidé de travailler comme serveuse dans un restaurant, les pieds dans l’eau, face à l’Océan. Cet été-là, je me sentais comme libérée de toute obligation matérielle et professionnelle : j’étais en colocation, je n’avais plus d’entreprise à développer ou de clients à gérer. Mon esprit était libre, je me sentais légère !
J’ai surtout pris le temps de réfléchir à ce que je voulais vraiment. À mon retour, deux choses se sont imposées à moi :
Suite à cette réflexion, j’en ai profité pour partir 10 jours au Népal. Une façon de prendre le temps, de penser à moi et de faire de mon bien-être, ma priorité.
Mes objectifs étaient clairs à présent : il fallait que je retrouve un logement, mais aussi un travail. Il m’a fallu un mois et demi pour trouver une maison à acheter et signer un CDI en tant que conceptrice de cuisine dans le magasin d’un de mes anciens clients.
Le premier jour du confinement, le 17 Mars 2020 très précisément, j’emménageais dans ma nouvelle maison à Valréas. Je finissais ma période d’essai de conceptrice de cuisine et je pensais, en vain, que le navire était stabilisé.
Mais si ce travail me convenait, le statut de salarié ne m’allait définitivement plus… Être enfermée dans un magasin toute la journée ne me correspondait pas du tout. Je n’avais aucune liberté d’action, mais surtout, les pratiques de vente ne collaient pas à mes valeurs. Au bout de quelques mois, je ne me sentais absolument pas alignée alors j’ai démissionné en octobre de cette même année.
Durant ces différents métiers, j’ai compris une chose : ce n’était pas le domaine d’activité en lui-même qui ne me convenait plus, mais plutôt la façon d’exercer le métier.
Lorsque j’ai quitté l’agence, en tant que consultante en immobilier commercial à Lyon, j’avais simplement besoin de retrouver un environnement de vie qui me convenait :
Voilà, ce dont j’avais besoin. Mais ce premier déclic s’est fait suite au décès très soudain d’une amie d’amie, à quelques jours de mes 25 ans. Elle avait mon âge et ça a été une vraie prise de conscience pour moi. J’avais cette sensation de passer à côté de l’essentiel pour mener une vie faite d’apparences (bonne situation, bel appartement, confort matériel…) mais loin des choses et de ceux qui font ce que je suis. C’est comme ça que j’ai changé de voie.
J’ai décidé ensuite de mettre fin à mon poste de mandataire indépendante en immobilier pour deux raisons.
La première des raisons était liée à mes changements de vie personnelle. À ce moment-là de ma vie, j’avais un énorme besoin de renouvellement, de changement d’air. Je voulais découvrir un nouvel environnement et connaître de nouvelles personnes. Disons que durant cet été-là, j’ai fait comme une crise d’ado que je n’avais jamais faite.
J’ai alors souhaité arrêter l’immobilier, parce que je trouvais que c’est un métier qui s’est déprofessionnalisé. Certains se lancent dans ce secteur sans rien connaître, se forment, apprennent, excellent et tant mieux. Cependant, beaucoup de professionnels de ce milieu détériorent l’image du métier et l’exercent comme un passe-temps, et ce sont les clients qui en pâtissent malheureusement. Pour ma part, je n’avais plus envie de devoir me battre pour faire ma place à côté d’eux, et c’est ce qui m’a poussé à fermer la micro-entreprise.
J’ai ensuite choisi une autre voie : le métier de conceptrice de cuisine. C’était intéressant, j’aimais beaucoup le côté technique, la conception et le contact avec les clients. Mais le manque de liberté primait, sans parler des politiques de vente trop agressives à mon goût. Disons que tout s’est accéléré le jour où mon patron m’a naturellement demandé de draguer un client pour lui vendre un gros projet. La goutte d’eau a fait déborder le vase et à partir de cet instant, j’ai compris que je ne voulais plus travailler pour quelqu’un qui n’avait aucun respect pour ses employés, ainsi que pour ses clients. J’ai donc donné ma démission.
Je pense qu’on ne perçoit pas tous les mêmes avantages et inconvénients. Je vais commencer par les inconvénients, car ils sont moins nombreux que les avantages.
L’inconvénient majeur, pour ma part, c’est l’instabilité financière du démarrage et le stress que cela peut procurer. Avec le temps j’apprends à l’apprivoiser et à relativiser.
Puis, j’ajouterais la lourdeur administrative du démarrage. Lancer une auto-entreprise est simple et rapide. J’ai trouvé cela plus fastidieux pour une EURL, c’est pourquoi j’ai préféré déléguer à un comptable toute la partie rédaction des statuts, immatriculation et gestion comptable.
Quant aux avantages, ils sont nettement plus nombreux. Le premier, celui qui est en phase avec mes valeurs, est sans nul doute le gain de liberté. J’aime organiser mes journées et mon temps comme je l’entends et surtout ne dépendre de personne.
Revers de la médaille, ce que je ne fais pas, ne sera pas fait par quelqu’un d’autre… Autrement dit, je suis irremplaçable dans mon entreprise et tous congés pris engendrent une baisse d’activité. Mais cette liberté m’est vitale pour me sentir pleinement épanouie.
Ensuite, je dirais que la satisfaction du défi gagné est vraiment gratifiante. J’aime célébrer mes victoires, même si ça se résume à un simple resto le soir avec mon chéri. C’est une façon de me féliciter et je sais que ce moment est le résultat de mes efforts.
Pour gagner en confiance en soi et évoluer, l’entrepreneuriat est une excellente école. Mais attention, cela ne convient pas à tout le monde. Le statut d’entrepreneur peut aussi nous faire perdre beaucoup en confiance si l’on est trop exigeant avec soi-même.
En tant qu'entrepreneure, je me remets sans cesse en question, mais je n’ai jamais autant appris sur ma personne que depuis que je suis indépendante.
Comme autre avantage, j’ai envie de dire que malgré un début financier irrégulier, le fait d’être à son compte est le moyen le plus efficace pour avoir un réel impact sur sa rémunération. En d’autres termes, si je veux plus, à moi de travailler plus. Ce qui peut être plus compliqué en entreprise, quand on est salarié.
Je m’intéressais depuis plusieurs mois à ce concept japonais. À la suite de ma démission, j’avais pris 4 mois pour essayer de me poser les bonnes questions.
Pour cela, j’ai d’abord tenté de le faire seule, mais j’avais beaucoup de mal à trouver ma vocation ; ma mission de vie, autrement dit le résultat que l’on obtient suite à l'Ikigai.
En suivant ce coaching Hellosense et après plusieurs tests de personnalités réalisés, Anne-Claire a trouvé ce résultat qui a été une réelle évidence pour moi ! En réalité, il est essentiel de le faire avec une personne neutre, une coach certifiée en ikigai afin d’établir un diagnostic précis, qui a un regard extérieur à notre sphère personnelle.
Suite à ce coaching ikigai de 3 mois, j’ai découvert que j’avais un profil multi-potentiel. Autrement dit, je suis une personne extrêmement curieuse, cela explique mon envie d’exercer des métiers totalement différents et que je peux aussi vite me lasser. Anne-Claire mettait le doigt sur quelque chose que j’avais cru être de l’instabilité. Pendant des années, c’était pour moi un défaut, je pensais être une éternelle insatisfaite, avec ce sentiment de ne pas me connaître. Comment se faisait-il que chacun trouve sa voie et pas moi ?
En réalité, ma voie, je devais la créer pour qu’elle rassemble tout ce qui me fait vibrer, ce qui m’anime.
Aujourd’hui, je fais un métier qui n’est pas une passion, mais qui regroupe des critères qui m’importent tels que :
Ces 3 points étaient essentiels pour moi. Mon objectif actuel est de développer cette activité, la pérenniser afin de me permettre, par la suite, de développer d’autres projets professionnels en parallèle. Évidemment, il y a encore des ajustements à faire, mais globalement je mène une vie que j’ai choisie, dans laquelle je me sens alignée. Une vie qui me laisse une marge de progression et des ambitions à développer.
Le coaching Ikigai a eu un réel impact sur mes projets futurs, et il m’a surtout permis d’en apprendre plus sur moi en 3 semaines qu’en trois décennies… Le coaching parfait pour apprendre à se connaître soi-même et passer à l’action.
En premier lieu, je lui dirais de se faire accompagner et d’échanger un maximum. Il n’y a aucune honte à poser des questions, à vouloir se renseigner ou à demander de l’aide.
Après ma démission, pendant ma « phase d’introspection », j’avais du mal à trouver une direction. Alors j’ai posté un message sur Linkedin :
« Bonjour à tous - Je suis actuellement à la recherche d'un nouveau challenge, une nouvelle expérience, un nouveau domaine à explorer ! N'hésitez pas à me contacter, ou simplement me faire suivre vos idées ! Merci à tous ! #OpenToWork ».
Ce simple post, lancé comme une bouteille à la mer, m’a permis d’échanger avec plusieurs professionnels sur leur métier. J’ai notamment connu Alexis par ce biais, qui m’a fait connaître le réseau dans lequel je suis aujourd’hui.
Les choses se sont faites naturellement, au fil des rencontres, des discussions et de nombreux échanges. C’est toujours de cette façon que j’ai connu les opportunités que j’ai saisies, voilà pourquoi il ne faut pas s’isoler.
Ensuite, l’enseignement que je tire de mes différentes expériences ou échanges avec des entrepreneurs, c’est que des doutes et des craintes, il y en aura toujours ! Cela fait partie du jeu et il faut apprendre à les apprivoiser.
Lors d’un séminaire de leadership, j’ai eu la chance d’assister à une conférence de Mike Horn. Et l’une de ces célèbres citations est très parlante, la voici :
« Pour se mettre en marche, il suffit d'avoir 5% de réponses à ses questions. Les 95 % restantes viennent le long du chemin. Ceux qui veulent 100% de réponses avant de partir restent sur place. »
Aucun projet ne se passe exactement comme on le planifie. Les remises en question et les changements de voie ou d’avis ont toute leur importance et sont inévitables. Il est nécessaire d’en avoir conscience pour mieux les accepter le moment venu.
Et enfin, mon dernier conseil est de dédramatiser la notion d’échec. Je suis consciente que cela paraît bien plus simple à dire qu’à faire, mais s’il y a bien une chose à garder en tête, c’est qu’il n’y a que ceux qui ne font rien qui ne font pas d’erreurs…
Bref, des conseils, il y a en a une multitude à donner, comme :
Mais le plus important est de se faire accompagner pour mieux se connaître soi-même et de ne pas mener ce projet seule. Et aussi, de s’entourer surtout de personnes bienveillantes et positives ! La raison même d’HelloSense, non ?! 😉
Ophélie. B